Féminin d’un fermier : découvrir la forme féminine d’un agriculteur

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La campagne française regorge de figures emblématiques, parmi lesquelles le fermier occupe une place centrale. Lorsqu’il s’agit de parler des femmes qui exercent ce métier, le terme adéquat se fait plus rare. La féminisation des noms de métiers reste un défi linguistique.

Les agricultrices jouent pourtant un rôle fondamental dans le paysage rural. Leur contribution est essentielle, que ce soit dans la gestion des exploitations, la production agricole ou l’innovation. Il est temps de leur rendre justice en utilisant le terme ‘fermière’, qui souligne leur importance et valorise leur travail au même titre que celui de leurs homologues masculins.

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Origine et évolution des noms de métiers en français

La langue française, riche et complexe, a longtemps négligé la féminisation des noms de métiers. Cette carence linguistique reflète une inégalité de genre persistante. Le terme ‘fermier’ trouve son origine dans le latin ‘firmarius’, signifiant celui qui possède une ferme. Pourtant, les femmes travaillant dans l’agriculture restent souvent invisibles dans le vocabulaire.

Agricultrices : un agriculteur sur trois est une agricultrice. Elles sont 46% à venir de familles agricoles, un tiers d’un milieu rural non agricole, et 24% d’un environnement citadin. 62% travaillent dans les exploitations depuis plus de dix ans, et 38% depuis plus de vingt ans.

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Inégalité de genre : 95% des agricultrices jugent leur métier difficile, 87% estiment qu’il est peu reconnu et 82% considèrent qu’il est mal rémunéré. 83% constatent des inégalités de genre et 31% les jugent plus fortes que dans d’autres secteurs. 41% expriment une insatisfaction concernant la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle, chiffre montant à 52% pour les cheffes d’exploitation.

  • 93% considèrent l’agriculture comme un « travail passion ».
  • 81% envisagent de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite.
  • Un tiers des exploitations bio sont dirigées par des femmes.

Les agricultrices travaillent dans l’agriculture et sont confrontées à de nombreuses inégalités de genre. Cette réalité doit être considérée pour une reconnaissance équitable de leur profession et une évolution des mentalités.

Règles générales pour former le féminin des noms de métiers

La féminisation des noms de métiers en français obéit à des règles spécifiques, souvent méconnues. Pour le terme ‘fermier’, la forme féminine courante est ‘fermière’. Cette transformation suit une règle simple : ajouter le suffixe ‘-ère’ au masculin.

Règles de base

  • Les noms de métiers se terminant par ‘-eur’ deviennent ‘-euse’ ou ‘-rice’ : un agriculteur, une agricultrice.
  • Les noms se terminant par ‘-ier’ ou ‘-er’ deviennent ‘-ière’ ou ‘-ère’ : un fermier, une fermière.
  • Les noms neutres ou invariables restent identiques : un médecin, une médecin.

Collectifs féminins : des organisations telles que les collectifs féminins soutiennent les agricultrices dans leurs démarches pour une reconnaissance professionnelle équitable. Ces initiatives visent à pallier les manquements linguistiques et sociétaux.

Exemples notables

  • Un boulanger, une boulangère
  • Un instituteur, une institutrice
  • Un directeur, une directrice

Ces règles ne sont pas universelles et des exceptions existent. Certaines professions, de par leur nature ou leur tradition, présentent des formes féminines spécifiques. La prise en compte de ces nuances est essentielle pour une communication inclusive et respectueuse.

Particularités et exceptions pour le féminin de ‘fermier’

La formation du féminin pour le terme ‘fermier’ suit la règle générale de transformation en ‘fermière’. Certaines spécificités et exceptions méritent d’être mentionnées.

Reconversion professionnelle : de nombreuses femmes, comme Fanny, choisissent de se reconvertir dans l’agriculture. Fanny, ancienne cadre dans le marketing, a opté pour une nouvelle carrière dans une exploitation laitière. Cette tendance illustre un mouvement plus large de reconversion professionnelle vers des métiers agricoles.

Inégalités persistantes : malgré leur nombre croissant, les agricultrices rencontrent encore des obstacles. 83% d’entre elles constatent des inégalités de genre, et 31% les jugent plus marquées que dans d’autres secteurs. Cette réalité souligne la nécessité d’une reconnaissance accrue du travail féminin dans l’agriculture.

Rôles et responsabilités : les agricultrices jouent un rôle fondamental dans les exploitations. 93% des agricultrices considèrent leur profession comme un « travail passion », bien que 95% jugent leur métier difficile et 82% estiment qu’il est mal rémunéré. Cette double perception entre passion et difficulté met en lumière les défis spécifiques rencontrés par les femmes dans ce secteur.

  • Un agriculteur sur trois est une agricultrice.
  • 46% des agricultrices viennent de familles agricoles.
  • Un tiers des exploitations bio sont dirigées par des femmes.

Ces données reflètent la réalité complexe et souvent méconnue des agricultrices. Elles illustrent l’évolution des noms de métiers en français et les défis auxquels sont confrontées celles qui choisissent ce chemin.

fermière agriculture

Exemples et exercices pratiques

Exemples concrets

Les agricultrices, en première ligne des innovations agricoles, transforment le secteur. En permaculture, elles développent des systèmes de culture durables, respectueux de la nature et des animaux. En agriculture biologique, elles privilégient les méthodes sans pesticides chimiques. Ces pratiques, souvent pionnières, favorisent une transition écologique nécessaire.

Exercices pratiques

  • Permaculture : initiez-vous à la permaculture en créant un potager autosuffisant. Observez les interactions entre plantes et insectes pour favoriser la biodiversité.
  • Agriculture biologique : expérimentez des techniques de compostage pour enrichir le sol naturellement. Notez les différences en termes de rendement et de qualité des récoltes.
  • Circuits courts et vente directe : participez à un marché local pour vendre vos produits. Analysez les retours des consommateurs et ajustez votre offre en fonction des demandes.

Événements et formations

Le Salon de l’agriculture 2025, programmé du 22 février au 2 mars à Paris Expo Porte de Versailles, mettra en avant ces initiatives. Les agricultrices y présenteront leurs projets novateurs et partageront leurs expériences lors d’ateliers et de conférences.

Date Événement Lieu
22 février – 2 mars 2025 Salon de l’agriculture Paris Expo Porte de Versailles

Ces exemples et exercices pratiques montrent comment les agricultrices intègrent des méthodes respectueuses de l’environnement.